. Les épillets de graminées ont la caractéristique de s'accrocher aux poils des chiens à la fin du printemps et pendant l'été et de progresser ensuite toujours dans le même sens, leur bout pointu leur permettant de perforer la peau et les tissus sous-cutanés.
. Ils pénètrent essentiellement dans les oreilles, mais aussi dans le nez, les yeux, la bouche, les voies génitales, les sacs anaux, entre les doigts… Pendant la saison des épillets, il faut présenter rapidement à son vétérinaire tout chien qui, (entre autres), secoue la tête, garde un œil fermé, présente entre deux doigts (ou ailleurs !) un "bouton" qu'il lèche sans arrêt, ou se met brutalement à éternuer ou à tousser en sortant d'un champ de hautes herbes.
. Le retrait des épillets est parfois facile, (en un coup de pince), parfois beaucoup plus compliqué : un épillet parti se promener à l'intérieur de l'abdomen, ou ayant circulé sous la peau, en provoquant la formation de gros abcès, peut demander plusieurs interventions et des heures d'exploration chirurgicale, avant d'être découvert… si encore il est découvert ! Un épillet parti dans le poumon ne pourra être extrait qu'à l'aide d'un endoscope et parfois d'une chirurgie thoracique.
L'imagerie et notamment l'échographie, peut parfois aider à localiser un épillet à l'intérieur d'un abcès étendu.
. La meilleure prévention consiste à raser les poils des chiens susceptibles d'attraper des épillets, pendant les mois à risque : face interne des oreilles des cockers, extrémité des pattes des caniches ou des briards, ventre des chiens à poils longs et épais… On évitera aussi de promener son chien sans laisse, au milieu des champs d'herbes hautes et sèches.